Pollution atmosphère : une menace pour la santé humaine
Chaque année, la pollution atmosphérique devient de plus en plus inquiétante. Elle est même devenue un vrai danger pour la santé mondiale. Toutefois, les moyens accordés à la lutte contre la pollution de l’air sont pointés du doigt. Focus.
La pollution de l’air, plus dangereuse que la consommation d’alcool et de tabac
La pollution de l’air est plus menaçante pour la santé humaine que la consommation d’alcool et le tabagisme. Cette menace est plus grave dans certains pays du monde comme l’Afrique ou l’Asie. En effet, selon une étude menée par l’EPCI (Institut de politique énergétique de l’université de Chicago), les éléments polluants émis par les incendies, les industries diverses et les véhicules à moteur représentent le plus grand danger externe pour la santé humaine mondiale.
Malgré un tel constat, les fonds attribués pour lutter contre la pollution atmosphérique représentent seulement une part infime des moyens alloués aux maladies infectieuses. Il faut toutefois noter que la pollution de l’air augmente, de manière considérable, le risque de développer des maladies cardiaques et pulmonaires. Sans oublier les risques de cancers et d’AVC pour les plus sensibles.
L’OMS a en outre fixé un seuil d’exposition aux éléments polluants à respecter. Ce seuil permettrait d’accroitre l’espérance de vie des êtres humains de 2 à 3 ans. Par rapport à cela, le tabagisme, la consommation d’alcool et la malnutrition infantile réduisent en moyenne de 1 à 2 ans l’espérance de vie humaine.
Les pays les plus touchés par la pollution atmosphérique
L’Asie du Sud est le pays le plus touché par la pollution de l’air. Les effets de cette dernière sur la santé de la population asiatique sont alors très soulignés. Par exemple, en Bangladesh où le taux d’exposition aux particules polluantes est estimé à 74µg/m3, l’espérance de vie des habitants pourrait augmenter de 6.8 ans si le seuil d’exposition était réduit à 5µg/m3, la limite recommandée par l’OMS. New Delhi, qui est la capitale de l’Inde, figure aussi parmi les villes les plus polluées du monde avec un taux d’exposition moyen de 126µg/m3 par an.
Par contre, la Chine, de son côté, a fait d’énormes progrès dans son combat contre la pollution de l’air. La pollution atmosphérique dans le pays a donc baissé d’environ 42%. Toutefois, ce chiffre demeure supérieur à la limite recommandée par l’Organisation mondiale de la Santé. Si cette évolution se poursuit dans les années qui viennent, l’espérance de vie de la population chinoise pourrait augmenter de 2.2 ans.
Mais en général, les pays les plus touchés par l’exposition aux particules fines et leurs effets nocifs sont ceux qui ont le moins de ressources pour combattre un tel risque. Si des moyens internationaux existent à l’instar du Global Fund déployant annuellement 4 milliards de dollars pour lutter contre le paludisme, la tuberculose et le VIH, aucun dispositif semblable à celui-ci n’existe pour la pollution de l’air. Pourtant, dans certains pays africains comme la République Démocratique de Congo et le Cameroun, la pollution atmosphérique tue plus de personnes que le paludisme ou le VIH.
A côté de cela, les feux de forêt qui se multiplient à travers le monde à cause de l’augmentation intense des températures font que la pollution atmosphérique atteint son record.