Retour de Trump au pouvoir : à quoi va-t-on s’attendre ?

Donald Trump, le président élu fera son grand retour à la Maison-Blanche le 20 janvier. Certes, son premier passage peut donner des indices sur ce qu’il pourra faire dans les années à suivre. Cependant, les États-Unis pourraient vivre un mandat assez différent sous la direction de ce célèbre homme d’affaires. Voici un aperçu de ce à quoi le monde devrait s’attendre pour ce second passage de Trump au pouvoir.

Une expérience plus significative dans le domaine

A son premier mandat, l’équipe de Donald Trump n’était pas aussi préparée que cette année. Maintenant, elle est prête et s’avère être plus radicale et plus efficace. Selon certaines personnes, Trump ne s’était pas préparé par être élu en 2016 et comprenait mal la tâche à accomplir. Mais pour cette fois, il sait ce qui l’attend et il est prêt à assumer ses fonctions dès le premier jour, notamment c’est ce qu’a affirmé Graham G. Dodds, professeur de sciences politique. Donald Trump saura cette fois-ci choisir des employés loyaux et des équipes d’expérience, indique Christophe Cloutier-Roy, directeur adjoint de l’Observatoire sur les USA de la Chaire-Dandurand.

Par ailleurs, comme en 2016, Trump pourrait prendre les premiers jours de son administration pour signer des décrets présidentiels, notamment ceux liés aux frais douaniers qu’il a avertis d’imposer sur les produits importés de Mexique et de Canada. On peut aussi mentionner le retrait présumable des États-Unis de l’Accord de Paris concernant le climat. Par ailleurs, certains politiciens prédisent que le président n’hésitera pas à utiliser de nombreux décrets qui seront rapidement appliqués. Mis à part cela, Trump débute son mandat avec un grand avantage : son camp possède le plus grand nombre  au Sénat et à la Chambre des représentants. Encore faut-il que ces derniers arrivent à se mettre d’accord.

Les grandes mesures qui pourraient être adoptées rapidement

 Mike Johnson, président de la chambre des représentants a affirmé qu’un texte qui regroupe les mesures phares de Trump serait soumis au vote dès le mois d’avril. Selon lui, ce projet de loi pourrait inclure des solutions qui visent à protéger la frontière des USA avec le Mexique et à chasser hors du pays les dangereux criminels entrés dans le pays. Donald  Trump a centralisé sa campagne sur l’immigration illégale et a garanti vouloir déployer les forces armées pour réaliser son projet de bannissement de migrants en mauvaise situation.

Le texte en question comprendrait aussi des mesures phares afin de redynamiser l’économie américaine, en particulier avec l’allongement des crédits d’impôt conclus pendant le premier mandat de Trump. Outre cela, Mike Johnson a promis d’introduire une provision pour la limite de la dette en déclarant que le futur président lui a demandé de résoudre au plus vite la crise du plafond d’endettement avant qu’il ne frappe lourdement en juin.

Au cours des négociations budgétaires en décembre, Trump avait demandé avec obstination qu’un relèvement ou une élimination de la limite d’endettement soit introduit, mais n’avait pas encore obtenu de réponse. 

2025, la fin probable du conflit en Ukraine

Le retour de Trump sur le pouvoir laisse supposer la possibilité d’échanges et de négociations pour cesser la guerre, dont les impacts sont de plus en plus importants tant en Ukraine qu’en Russie. Mais la politique américaine est encore floue et la cessation des hostilités paraît bien loin pour le moment.

20 janvier 2025 aura lieu la cérémonie d’investiture de Donald Trump et marquera donc son retour effectif à la Maison-Blanche. Pratiquement tout le monde attend avec impatience cette date, de Paris à Londres, en passant par Kiev et Berlin pour voir plus clairement la stratégie américaine pour la guerre en Ukraine.

2024 était une année compliquée pour les Ukrainiens. Très peu de signes indiquent actuellement la suite des opérations, outre une volonté présentée de manière répétée par Trump d’arrêter le conflit en Ukraine. Tout repose alors sur lui. Par ailleurs, le président ukrainien, Volodymir Zelensky a assuré au cours de son entretien avec Lex Fridman, un podcasteur américain, vouloir se mettre d’accord avec Trump sur une stratégie de paix avant de négocier avec Vladimir Poutine. Le retour de Trump soulève des interrogations sur la préservation d’un soutien à l’Ukraine que ce soit sur le plan financier ou militaire. Il intervient également après une période où les forces ukrainiennes s’essoufflent. La Russe a remporté environ 4 000 km2, des gains de territoires importants, mais qui doivent être relativisés face à l’effort majeur utilisé par Moscou. Aucune grande ville ukrainienne ne s’est effondrée et la Russie a perdu beaucoup d’hommes. En plus de cela, des milliers d’entreprises russes risquent de faire faillite, dessinant une Russie plus fragilisée qu’elle en a l’air. Reste l’épuisement de l’Ukraine, où la quête de négociation a grandement évolué dans les opinions.

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