Société Générale cède sa filiale à Madagascar à Bred Banque
La Société Générale part et la Bred banque fait son entrée. En effet, la SG a signé un accord avec la Bred Banque pour la cession de sa filiale à Madagascar. Cet accord prévoit l’acquisition totale des parts de la SG par la Bred Banque Populaire. Autrement dit, cette dernière va reprendre l’intégralité des activités de la filiale malgache et la totalité des portefeuilles clients ainsi que tous les collaborateurs de cette société.
Présentation de la Bred Banque Populaire
La Bred Banque Populaire est une banque coopérative appartenant au groupe BPCE. C’est un établissement banquier de premier plan qui propose une large gamme de solutions financières et de services d’accompagnement et de conseils. Elle possède plus de 200 000 sociétaires avec 6 300 collaborateurs et un capital propre de 6,7 milliards d’euros. La banque opère principalement dans les régions d’outre-mer, en Normandie et en Île-de-France. Mais elle possède d’autres filiales en Suisse, en Afrique, dans le pacifique et en Asie.
C’est une banque de proximité qui s’engage sur ses territoires et déploie un réseau de plus 400 implantations à l’international. De plus, elle entretient et maintient une relation durable avec ses 1,3 million de clients avec pour objectif principal, la création d’une valeur constante pour l’ensemble de ses parties prenantes. Concernant ses activités, elle rassemble des services diversifiés adaptés à tous les secteurs :
- Banque de détail
- Banque d’institutions et d’entreprises
- Banque à l’international
- Banque de gestion
- Banque d’assurances
- Banque de financement
- Etc
A noter que l’année dernière, la Banque Bred Populaire a effectué un PNB global de 1,34 milliard d’euros avec un résultat net établi à 319 millions d’euros.
La filiale de la Société Générale à Madagascar sera vendue à Bred Banque Populaire
La Bred banque a annoncé dans un communiqué de presse la signature d’une nouvelle convention avec la Société Générale pour acquérir la Société Générale Madagascar. Avec ce nouveau projet, la Banque Populaire tente de renforcer et d’élargir son activité internationale avec l’objectif de développer et d’agrandir sa présence sur le marché. Cet accord est inscrit dans la politique de développement de la banque à l’échelle mondiale et renforce son pouvoir dans l’Océan Indien. Il constituerait la première réalisation de la nouvelle stratégie 2024-2027 de la banque en termes de fusions-acquisitions.
Avec l’achat de la Société Générale Madagascar comptant près de 1 000 collaborateurs et 300 000 clients composés de particuliers, d’institutions et d’entreprises, la Banque Populaire sera au service des acteurs économiques du pays et pourra participer au financement et au soutien de l’économie et du commerce de ce dernier.
Le DG de la Bred Banque a déclaré que cette acquisition indique et constitue une nouvelle étape dans l’activité de la société et dans son histoire. La banque réaffirme donc son identité de banque coopérative au profit et à la disposition de ses territoires. Elle s’engage à prendre soin et à satisfaire ses clients internationaux pour créer des succès et des relations durables. Le projet d’acquisition obéit aux conditions suspensives et à l’agrément des autorités juridiques et financières compétentes.
Les composants financiers de cet accord n’ont pas encore été précisés. Cependant, SG a indiqué dans son communiqué que le projet aurait des effets positifs sur son indice de CET1 à la période de finalisation prévue à la fin du mois de mars 2025. Chaque partie se dit confiante quant au succès de cette cession que ce soit dans la stratégie de développement de la Bred Banque que dans son ambition de renforcer et d’agrandir sa présence en dehors de la France.
Avec cette acquisition, la Bred Banque Populaire va marquer son retour à Madagascar. Sachez qu’en 2011, l’établissement banquier avait déjà repris les parts de Paribas dans la Banque de Madagascar et de l’Océan Indien. Puis, il s’était retiré au service du marocain BCP.
Deux cessions différentes pour la Société générale
Dans un autre communiqué de presse, SG a affirmé avoir aussi signé un autre accord avec l’UBP ou l’Union bancaire privée, un établissement banquier suisse proposant des services de gestion d’actifs et de biens, pour la cession respective de la SG Private Banking Suisse et la Société Générale Kleinwort Hambros.
Cette transaction devrait aussi être finalisée d’ici la fin du mois de mars 2024 avec un prix total de 900 millions et un effet positif de 10 points sur le rapport de fonds propres CET1 de la société. Ce projet est d’ailleurs inscrit dans la mise en œuvre du plan stratégique de la Société Générale qui vise à mettre au point un modèle plus simplifié, plus performant et plus synergétique. Mais cela permettrait aussi de renforcer le capital de la société.
Désinvestissement progressif de SG en Afrique
Cette annonce est la dernière d’une chaine de désengagement de SG sur les territoires africains, une procédure entamée par la société depuis des mois déjà. Par exemple, en 2023, Société Générale avait entamé un retrait croissant de certaines de ses filiales en Afrique en vue de réduire les coûts et de se concentrer sur ses marchés principaux qui se trouvent en Asie et en Europe.
Le choix de s’écarter de certains marchés en Afrique résulte des défis juridiques et économiques dans plusieurs pays africains. Le groupe avait donc expliqué ces mesures par le besoin d’améliorer ses ressources et de se focaliser sur des domaines à fort potentiel. A noter que Société Générale avait déjà récemment transmis ses filiales qui se trouvent en Guinée, au Cameroun et au Togo et ne cesse de poursuivre son plan de désinvestissement.
Quant à Bred Banque Populaire, elle voit dans son acquisition une occasion d’élargir son réseau et de varier ses activités. En acquérant la Société Générale de Madagascar, Bred vise à améliorer et à faciliter l’accès à ses services financiers.
Par ailleurs, le retrait progressif du SG dans le continent africain met en lumière les occasions et les défis du marché bancaire en Afrique. Tandis que certains acteurs s’écartent, d’autres voient des occasions favorables d’expansion et de développement. Les mois à venir seront importants pour analyser et constater les effets de ces grands changements dans le secteur bancaire africain.