Activités physiques intenses : quels effets sur la santé du cœur ?

On le répète souvent, bouger est capital pour préserver sa santé cardiaque. Toutefois, il ne faut pas pratiquer n’importe quel sport, car il existe des exercices qui pourraient abîmer les artères. Explications.

Est-ce que les activités physiques intenses pourraient nuire au cœur ?

On pose cette question depuis des années dans le domaine de la cardiologie et du sport. En effet, on constate chez les personnes qui pratiquent des sports d’endurance des spécificités cardiaques qui définissent le cœur des sportifs. Il s’agit du cœur dilaté et lent. Néanmoins, ce qui n’est pas normal n’est pas toujours pathologique. La preuve est que les recherches montrent que les personnes qui pratiquent depuis longtemps des sports d’endurance vivent plus longtemps que les autres.

Certes, certains troubles du rythme cardiaque à l’instar de la fibrillation de l’oreillette touchent plus les hommes sportifs endurants et les athlètes de sports collectifs de plus de 50 ans. Toutefois, cela ne concerne pas pour autant les marathoniens. Dans la plupart des cas, c’est les douleurs au niveau du tendon d’Achille qui constituent le plus grand frein à la pratique d’une épreuve sportive intense comme le marathon. La fibrillation de l’oreillette reste assez rare. Mais le vrai problème est qu’actuellement, on ne peut pas savoir les explorations cardiaques à réaliser pour identifier les athlètes asymptomatiques qui risquent le plus une lésion cardiaque.

L’épreuve d’effort permet-elle de détecter les athlètes à risque ?

L’épreuve d’effort classique est l’examen le plus approprié pour repérer ces athlètes à risque. Elle fournit des données essentielles telles que la capacité physique de la personne et l’état de son capital santé. Toutefois, elle ne permet pas de repérer le risque de lésion cardiaque chez un sportif asymptomatique.

L’infarctus du myocarde à l’effort est notamment causé par l’écrasement d’une plaque d’athérome  qui va boucher la moitié du vaisseau sanguin, un phénomène que l’épreuve d’effort est incapable de détecter. Cette observation ne peut donc discerner que les plaques qui remplissent 60% de l’ouverture d’un vaisseau.  

Les autres facteurs de risque à considérer

Par ailleurs, le sport ne permet pas d’immuniser contre les troubles cardiovasculaires. Il diminue seulement le risque de faire un infarctus. Tout athlète doit détecter la survenue d’un signe à l’effort comme le malaise, les palpitations, les douleurs thoraciques, une fatigue anormale ou un essoufflement intense. En outre, si une personne a un score calcique élevé, le cardiologue doit rechercher des explications et en trouver les causes comme le tabac, le cholestérol, l’hypertension artérielle ou le diabète. Sachez que certains athlètes n’ont pas un mode vie sain.

Mis à part cela, il faut noter que le tabac et le sport ne font pas bon ménage. Aussi, l’avancée en âge constitue un grand facteur de risque de développement de plaques d’athérome. Quoi qu’il en soit, chaque facteur doit être traité et en cas de taux calcique élevé chez un sportif, ce dernier doit se rendre chez un cardiologue et procéder à une épreuve d’effort.

Enfin, que vous soyez sportif ou non, une étude vient de prouver que 10 minutes de sport par jour sont suffisantes pour préserver une bonne santé cardiaque.  

Vous aimerez aussi...