Fermeture de l’USAID : un arrêt qui concerne aussi bien Madagascar que les autres pays du monde
Le Président des États-Unis a imprévisiblement annoncé la suspension de l’aide américaine aux projets étrangers ( USAID). Ce qui fragilise principalement les nations africaines déjà déstabilisées et en crise, comme Madagascar.
Un arrêt qui aura des conséquences sur les pays pauvres, notamment pour Madagascar
La suspension des activités de l’USAID et son éventuel démantèlement auront de graves impacts sur certains pays considérés plus pauvres, avertissant le CDG (centre de développement mondial). Pour ces nations, le gel de l’aide fournie par cette agence pourrait engendrer une perte d’environ 1% de leur RNB (revenu national brut). Le coup serait ainsi très sévère, car l’USAID représente approximativement 20% du soutien total reçu par an et jusqu’à 35% pour certains pays africains. Toutefois, tout dépendra de l’aptitude et du pouvoir des autres nations ou organisations mondiales à contrebalancer la perte causée par la suspension américaine.
Les pays pauvres sont les plus grands bénéficiaires de l’assistance et du soutien provenant de l’agence internationale de développement qui fournit des dons et des prêts aux nations aux plus faibles revenus. Face à cela, les organisations de donations bilatérales devront multiplier leurs efforts, avertir le centre de développement, en commençant par l’Allemagne ou le Japon ainsi que les autres nations déjà impliquées. L’arrêt de l’aide internationale américaine entraînerait aussi la montée en puissance de certains pays comme la Chine, le Royaume-Uni ou encore l’Espagne.
En outre, parmi les pays pauvres les plus concernés par la suspension récente de l’aide internationale américaine, Madagascar se trouve en haut de la liste. Ce gel de l’activité de l’agence soulève en effet d’importantes inquiétudes au pays, où l’organisation tient une place importante dans de nombreux domaines.
Mise à l’épreuve de la résilience du système sanitaire malgache
La décision de geler l’aide internationale américaine pourrait avoir de graves impacts pour Madagascar qui profite depuis plusieurs années des dons de l’USAID afin d’améliorer et faciliter l’accès aux différents soins. Le projet USAID ACCESS mené à sa fin cette année a notamment apporté des évolutions importantes dans l’amélioration du système sanitaire de Madagascar. Il a surtout permis de former des milliers d’agents sanitaires et communautaires, élargissant la garantie des services sanitaires dans les secteurs ruraux. Ce qui permettait de réduire de moitié le taux de mortalité maternelle dans certaines zones. Malgré ces réelles avancées, l’achèvement du projet génère des questions notamment sur la stabilité des acquis.
Les autorités du pays ont présenté dans leurs discours leur détermination à garder et à renforcer ces initiatives. Elles ont en effet assuré que ces dernières seront intégrées dans les politiques publiques et sanitaires de l’État. Récemment, l’USAID a donné à Madagascar 22 millions de dollars pour amplifier la sécurité alimentaire et améliorer la résilience sanitaire. Des investissements qui permettraient à intensifier la capacité de l’île à affronter les éventuels défis de santé. Si l’USAID suspend toutes ses activités, ces projets fondamentaux seraient déstabilisés.
D’ailleurs, d’autres programmes sont prévus pour aider le système sanitaire malgache. Face à cela, toutes les parties prenantes devront doubler d’efforts pour capitaliser les acquis. Elles devront aussi mener des opérations de recherche d’aides pour préserver les services sanitaires indispensables. Face au gel de l’aide internationale américaine, il est évident que la solidité du système sanitaire de Madagascar sera mise en danger. Les bases stables mises sur pied ces derniers temps procurent cependant des raisons d’espoir.
Une suspension des aides internationales qui impacte de nombreux domaines
Il s’agit principalement d’un arrêt de 90 jours de l’aide au développement international des USA pour analyser l’efficacité des projets ainsi que leur cohérence avec la politique de l’Amérique. La réponse de l’ambassade américaine à Madagascar a indiqué que les exemptions particulières incluent notamment l’aide alimentaire d’urgence.
Pendant 90 jours, les collaborations et les bénéficiaires des projets de donations américaines via l’USAID sur la Grande Île essaient de retenir leur souffle. A Madagascar, l’agence d’aide internationale est très dynamique, surtout en matière de santé comme la santé infantile et maternelle, la contraception ainsi que l’opération contre les maladies contagieuses. L’Île n’est donc pas épargnée par le décret de Trump d’arrêter les aides internationales des USA.
Autres domaines d’intervention de l’USAID sur la Grande Île sont l’éducation, l’agriculture, la protection de l’environnement et la sécurité alimentaire. Pour la partie protection environnementale, la situation paraît compliquée. Mis à part les aides via l’USAID, les donations à travers des organisations internationales sont également concernées par l’arrêt des aides édicté par le Président américain. Les USA sont les plus grands bailleurs des organisations qui agissent dans les soutiens au développement mondial, surtout en Afrique. Ce qui démontre la raison pour laquelle la décision prise par Trump pour lancer le processus de dégagement de sa nation de l’OMS a été grandement mal jugée.
La deuxième partie du texte qui fait part du décret du Président américain a indiqué que son pays ne fournira plus d’aide à l’aveugle sans intérêt pour l’Amérique.
Arrêt de l’USAID : une opération fatale pouvant être utile pour les concurrents des États-Unis
Depuis 1961, l’USAID symbolisait la puissance d’influence de l’Amérique à travers le monde. Avec des recettes annuelles d’environ 42 milliards de dollars, ce qui représente plus de 40% de l’appui humanitaire universel, cette organisation gérait des projets dans environ 120 pays. Des programmes qui concernent notamment la santé, l’agriculture, l’éducation et la reconstruction après-guerre. Ce qui permettait aux USA de créer des relations durables avec des milliers de pays et de diffuser leurs valeurs dans le monde entier.
Mise en péril de la santé publique globale
L’arrêt radical de l’USAID constitue une menace pour des millions de vies qui dépendent des projets sanitaires américains. Par exemple, le plan Pepfar qui vise principalement à combattre le sida faiblit alors qu’il permettait de traiter 20 millions d’individus. Dans les premiers pays séropositifs, les malades ont déjà du mal à avoir accès aux soins nécessaires. C’est notamment le cas en Afrique du Sud. Aux Philippines, le partage de vaccins anti-tuberculose est nettement suspendu, alors qu’en Éthiopie, les portes des centres nutritionnels sont fermées, augmentant de façon considérable les risques de famine. Cet arrêt des séries de soins pourrait détruire de nombreuses années de développement sanitaire, surtout dans la lutte anti-paludisme où l’USAID octroyait un milliard de dollars par an.
Suspension des infrastructures vitales
L’arrêt de l’USAID annihile aussi le progrès et la reconstruction des infrastructures importantes. Par exemple au Cambodge, les travaux de déminage sont radicalement suspendus. A Yémen, la distribution de fonds qui servait à préserver l’économie locale est à l’arrêt. Au Mozambique, certains projets agricoles dédiés aux habitants déplacés par la révolte sont en gel. Ce problème touche également l’Ukraine et le Soudan du Sud où la majorité de la population dépend du soutien international, tandis que les pays sont amenés à contrôler l’afflux de réfugiés qui fuient la guerre.
Un arrêt réjouissant pour les adversaires de l’Amérique
La suspension de l’USAID est un avantage diplomatique pour les concurrents des USA. La Russie, par exemple qui bannissait l’agence internationale en 2012 en l’inculpant d’ingérence, fête son arrêt. La Chine, adversaire d’influence de l’Amérique trouve une bonne opportunité d’élargir son emprise. Dans certaines nations stratégiques à l’instar de la Jordanie, les Philippines et l’Éthiopie, le démantèlement de l’USAID ouvre l’accès aux nouveaux acteurs. Cette suspension brusque de l’agence qui représente seulement 1% des recettes fédérales pourrait de ce fait restructurer de façon durable l’organisation géopolitique internationale aux dépens des intérêts de l’Amérique.
Une fermeture qui concerne toute la planète
L’USAID est la figure humanitaire des USA dans le monde entier. Cette organisation d’aide gérant dans de nombreuses nations des milliards de dollars est brusquement fermée et se perd dans un démantèlement qui concerne l’ensemble de la planète.
Des milliers de projets interrompus, des bénéficiaires paniqués…depuis que le gouvernement américain a annoncé l’arrêt d’une importante partie de son soutien étranger, le milieu humanitaire voit une tragédie mondiale se former. La suspension des aides de l’USAID aura à l’évidence des répercussions vitales pour des millions d’individus. Des robinets fermés qui se feront ressentir à travers le monde et dans différents domaines.
Un vrai désastre pour l’Afrique
Plusieurs américains travaillant dans des programmes humanitaires se retrouvent plongés dans le doute et sont menacés de renvoi. Et la crainte s’est considérablement intensifiée quand Elon Musk a annoncé lundi 3 février que l’USAID allait arrêter ses activités. Outre les impacts directs de cet arrêt sur la lutte contre certaines maladies infectieuses, les programmes internationaux établis par cette organisation pour assurer l’accès aux soins sanitaires ou à l’eau potable et soutenir des projets agricoles et économiques seront également paralysés. De nombreux pays sont concernés, mais les pays africains apparaissent en tête de la liste. Pour les nations concernées, les dons américains constituent la majeure partie de l’aide étrangère reçue chaque année.
Un terrible coup pour l’Ukraine
L’Ukraine fait aussi partie de la plus grande victime de l’arrêt de l’aide étrangère américaine. Ce pays figure parmi le premier bénéficiaire du soutien des USA depuis le commencement de l’attaque violente de la Russie. Si l’appui militaire apporté par le Pentagone n’est pas touché, les projets soutenus par le département d’État le sont grandement. Par exemple, Bihus Info, un média indépendant situé à Kiev, dépendait principalement de l’aide de l’USAID. Mais son directeur a annoncé fin janvier qu’il a reçu de nombreuses lettres de l’organisation qui soutient son média par le biais de l’USAID sur son arrêt. Le dirigeant a ainsi appelé ses abonnés et ses lecteurs en déplorant que s’il réussit à réunir un peu de fonds, cela ne permettra pas à l’entreprise de tenir longtemps.