Election présidentielle américaine, basculée dans une autre dimension

La campagne électorale pour l’élection présidentielle américaine entre Donald Trump et Kamala Harris tourne vers une nouvelle dimension. Les deux candidats reprennent leur campagne ce lundi après que Donald Trump  a été la cible d’une seconde tentative d’assassinat ce dimanche.

Donald Trump, cible d’une nouvelle tentative d’assassinat

Donald Trump et Kamala Harris reprennent la course ce lundi. Selon les programmes transmis, Kamala devait être à Washintown et Trump en Floride.

Dimanche, l’arrestation d’un homme muni d’un fusil AK-47rôdant sur le terrain de golf de l’ex-président américain est arrivée au même jour que les alertes à la bombe menées par les républicains à l’encontre des immigrés qui accourraient dans une petite ville de l’Etat de l’Ohio.  Ryan Wesley, un américain pro-ukrainien qui avait été soumis à une interview à Kiev où l’homme se rendait en soutien aux Ukrainiens, a été désigné par les médias comme le responsable de cette tentative d’assassinat. 

A 50 jours de l’élection présidentielle américaine, la campagne électorale est sans précédent. En juillet, Donald Trump s’en est tiré d’une première présumée tentative d’assassinat. Quant au chef d’Etat sortant, Joe Biden, il a jeté l’éponge et donné sa place à Kamala Harris. Et tandis que les deux candidats s’affrontent de façon acrimonieuse dans une atmosphère assez négative, le défenseur conservateur a été victime d’une nouvelle tentative d’assassinat.   L’ex-président américain a échappé donc pour la deuxième fois et en seulement deux mois à deux projets meurtriers.

Que s’est-il vraiment passé ?

Environ 9 semaines après la première tentative d’assassinat du candidat républicain, ce dernier a remarquablement réchappé à une seconde tentative de porter atteinte à sa vie. A environ deux mois de l’élection présidentielle, Trump brigue de nouveau la Maison-Blanche. Il a été évacué rapidement en pleine partie et un suspect a été arrêté et  mis en détention.

Selon les faits livrés par les autorités lors d’une conférence de presse, Trump se trouvait sur son parcours de golf lorsque des tirs à proximité ont été survenus. De nombreux agents du service secret accompagnés par la police de protection des personnalités politiques importantes ont en effet tiré sur un suspect armé  qui se situait près du terrain. Les forces de l’ordre ont ainsi retrouvé un fusil AK-47 sur ce dernier et deux sacs à dos avec des équipements d’enregistrement vidéo. L’homme a donc été mis en détention après avoir été attrapé et arrêté grâce à un témoin ayant reconnu sa voiture. Cependant, le service secret affirme ne pas être certain que l’homme ait pu engager des tirs à l’encontre des agents. D’autant plus,  rien ne confirme qu’il ait pu tirer vers le terrain de golf où l’ex-président américain jouait.

Joe Biden, soulagé que Trump soit sain et sauf

Joe Biden a affirmé qu’il est soulagé que son adversaire n’ait rien. Le président de 81 ans qui va quitter le pouvoir a déclaré qu’il n’y a pas de place pour toute forme de violence sur le territoire américain.

Elon Musk, le milliardaire partisan de Donlad Trump, a méchamment été jugé défavorablement après la publication et la suppression d’une déclaration dans laquelle il affirmait pourquoi Harris et Biden n’ont jamais été ciblés par une telle tentative d’assassinant. De sa part, Harris s’est affirmée profondément bouleversée par ces projets meurtriers.  

De leur côté, Keir Starner, Premier ministre britannique et Volodymyr  Zelensky, chef d’état ukrainien, ont réprouvée cette tentative d’assassinat. Quant au Kremlin, il a estimé qu’il s’agissait d’un signe d’aggravation et de complexification  de la campagne électorale des Etats-Unis.

Campagne électorale américaine, un climat tendu

La campagne électorale américaine se déroule dans un climat tendu tant sur le plan politique que sur le plan social. Springfield, une petite ville de l’Ohio, est depuis quelques jours la cible de rumeurs injustifiées diffusées sur les réseaux sociaux disant que des immigrés voleraient et mangeraient des animaux de compagnie de tout genre comme les chiens et les chats.

Ces affirmations,  retransmises en meeting  par le candidat républicain ont occasionné des alertes à la bombe et la fermeture provisoire d’écoles. Les forces de l’ordre sont sur les dents et les immigrés sont affolés.

Par ailleurs, la campagne électorale s’est manifestement emballée le soir  du  2 juin lors d’un affrontement entre Donald Trump et Joe Biden, ayant poussé le dernier à arrêter la course et à se faire remplacer par Harris.

Précédente tentative d’assassinat

A rappeler que le 13 juillet 2024, le candidat républicain avait déjà été victime d’une tentative d’assassinat. Il a été blessé à l’oreille par les tirs d’un américain qui a aussi causé deux blessés et un mort pendant une conférence de campagne électorale en Pennsylvanie.

Sachez que ce dernier figure parmi les 7 états primordiaux pour gagner l’élection présidentielle au vote universel indirect.  Les deux candidats arpentent donc incessamment ces Etats clés dont le Nevada, le Michigan, le Pennsylvanie et le Wisconsin.

 Donald Trump, plus difficile à protéger et à gérer

Après cette deuxième tentative d’assassinat de Trump, sa protection est une question qui préoccupe beaucoup de monde. Joe Biden exige plus d’aide pour les responsables de la protection des présidents et des personnalités politiques importants. Mais contrairement à la précédente fusillade,  les services de protection déclinent la responsabilité. Ils ont affirmé que Trump n’est pas le chef de l’Etat en fonction. Les mesures de sécurité sont donc déterminées  aux zones sélectionnées par le service secret.

Or, Trump est candidat à l’élection présidentielle américaine, en plus d’être un ancien président. Il doit donc bénéficier d’un haut de niveau de protection comme la candidate démocrate Harris. Par ailleurs, son système de sécurité a été amélioré après la tentative d’assassinat du juillet. Par exemple, les deux candidats sont protégés par une cage blindée lors d’une conférence. Donc, la priorité est de savoir comment l’ex-président américain a pu subir de telles attaques. Le service de protection est aussi mis à mal dans un rapport du bureau de Josh Hawley, un sénateur républicain.

Enfin, la personnalité du candidat républicain et ex-président américain entre également dans le débat. Il est très résistant aux décisions des services de sécurité. Dans ses affirmations souvent agressives, il participe à une atmosphère de violence.  Par ailleurs, entre son tempérament et ses habitudes,   il peut être plus délicat et plus compliqué à protéger. Quoi qu’il en soit, une enquête est déjà en cours et devra éclaircir sur les faiblesses sécuritaires ayant autorisé ces deux actes de violence échoués à temps. 

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